Avec la Grande Double Sonnerie, Blancpain vient de réaliser une première mondiale ! Outre son tourbillon volant et son quantième perpétuel rétrograde, cette montre grande sonnerie propose deux mélodies sélectionnables via un poussoir sur le boîtier.

La Grande Double Sonnerie, c’est un projet de huit ans, marqué par 1 200 plans techniques, 21 brevets déposés au cours du développement dont 13 intégrés à la construction finale du mouvement, 1 053 composants individuels pour le mouvement sur un total de 1 116 composants, entièrement conçus, produits, assemblés et décorés en interne.

Les grandes complications occupent une place éminente dans l’histoire de Blancpain, notamment avec la 1735. À son époque, il s’agissait de la montre-bracelet à remontage automatique la plus compliquée au monde, intégrant une répétition minutes, un chronographe à rattrapante, un calendrier perpétuel et un tourbillon. Lorsque le président & CEO de Blancpain, Marc A. Hayek, a imaginé ce nouveau projet il y a huit ans, il a donné comme instruction à son équipe : concevoir une grande sonnerie qui fera progresser l’art horloger.

« La Grande Sonnerie est l’une des complications les plus difficiles à créer. C’est la reine des complications horlogères. Je voulais une Grande Sonnerie que son propriétaire puisse porter confortablement. Pas un exercice de style destiné à rester enfermé dans un coffre. Deux mélodies avec une véritable musicalité. Et surtout une montre qui fasse sourire en égrenant le temps, qui suscite une véritable émotion », explique Marc A. Hayek.

Grande Double Sonnerie

Jusqu’en 1992, il n’existait pas de montre-bracelets grande sonnerie. La sonnerie du temps se limitait aux répétitions minutes, qui sonnent uniquement à la demande. La première montre-bracelet à grande sonnerie faisait entendre le temps selon la formule binaire utilisée par la quasi-totalité des répétitions minutes : les heures sur une note grave, les minutes sur une note aiguë et les quarts sur une combinaison des deux.

Avec sa Grande Double Sonnerie, Blancpain a ouvert de nouveaux horizons. La vision de Marc A. Hayek a permis d’imaginer une véritable mélodie. Pour ce faire, quatre notes furent nécessaires : Mi, Sol, Fa, Si. Un défi immense car cela double la complexité du mouvement, puisqu’il faut quatre marteaux distincts, un pour chaque note.

D’autre part, pour une sonnerie en mélodie, chaque note doit être parfaitement juste afin qu’elles puissent être jouées ensemble. Aucune tolérance n’est possible. Ainsi, à l’aide d’un laser capable de mesurer la fréquence des vibrations, les maîtres horlogers de Blancpain testent et ajustent les timbres de la Grande Double Sonnerie afin que la fréquence de chacune des quatre notes soit parfaitement accordée.

Un second impératif distingue l’exécution d’une mélodie, le tempo. L’oreille humaine peut percevoir des irrégularités de l’ordre du dixième de seconde lorsqu’elle écoute une mélodie. La Grande Double Sonnerie est dotée d’un régulateur magnétique breveté qui contrôle la cadence de la sonnerie. Une avancée majeure par rapport aux conceptions antérieures.

Le savoir-faire de Blancpain dans la création de mélodies se révèle pleinement à l’heure pleine. Contrairement aux autres grandes sonneries qui, à l’heure, ne font entendre que les heures sans les quarts, la Grande Double Sonnerie Blancpain offre à son propriétaire le plaisir d’une séquence complète : les heures suivies de l’intégralité des quatre quarts, autrement dit la mélodie dans toute sa splendeur.

« Écouter une sonnerie, c’est comme déguster un grand cru. Il ne s’agit pas seulement d’une question de volume, mais de clarté, de résonance, de persistance, de richesse. Savourer la sonnerie d’une pièce de prestige est une expérience émotionnelle », explique Marc A. Hayek.

Dans cette quête d’un raffinement sonore, la Grande Double Sonnerie a été dotée de timbres en or, choisis après de longues recherches et essais. Le volume a également été au cœur du développement. Pour améliorer la transmission du son du mouvement vers l’air, les concepteurs de Blancpain ont imaginé une membrane acoustique en or intégrée dans la lunette.

Cette montre-bracelet Grande Double Sonnerie propose deux mélodies, la classique Westminster à quatre notes et une mélodie originale Blancpain composée par le musicien Eric Singer, batteur américain principalement connu pour sa longue collaboration avec le groupe Kiss. En appuyant sur un bouton, le propriétaire peut choisir sa mélodie. La fluidité de ce bouton de sélection est assuré par un mécanisme équipé d’une roue à colonnes.

Le tourbillon

Depuis son introduction en 1989, le tourbillon volant de Balncpain est devenu emblématique de la Maison. La Grande Double Sonnerie élève encore cette icône. Sa fréquence a été augmentée et son spiral de balancier est réalisé en silicium, garantissant une résistance au magnétisme ainsi que trois atouts majeurs pour la performance chronométrique : un poids allégé, une géométrie idéale et une amplitude plus constante malgré les variations de la force du ressort-moteur.

Au-delà de ses avancées techniques, la Grande Double Sonnerie célèbre également la beauté esthétique du tourbillon : la finition de sa cage, notamment ses surfaces polies miroir, crée un jeu de lumière extraordinaire, sublimant la grâce du mécanisme et attirant le regard sur chacun de ses mouvements.

Le calendrier perpétuel rétrograde

Une montre du rang de la Grande Double Sonnerie se devait d’intégrer un calendrier perpétuel. Blancpain a donc relevé le défi bien plus complexe d’intégrer pleinement le calendrier dans le mouvement, évitant ainsi le recours classique à une platine séparée. L’indication de la date se déploie le long du pourtour gauche du mouvement, tandis que le jour de la semaine, le mois et l’année bissextile sont affichés sur deux sous-cadrans situés à droite.

Habituellement, les correcteurs sous cornes brevetés de Blancpain sont intégrés au boîtier, avec de petits ressorts qui en assurent le rappel. Ils permettent ainsi des réglages aisés du bout des doigts, sans aucun outil. Pour la Grande Double Sonnerie, la présence de la membrane a conduit à repenser ce principe : les correcteurs, ainsi que leurs ressorts de rappel, ont cette fois été intégrés directement dans le mouvement.

Les finitions

Pour mettre en valeur la beauté de ce travail manuel, Blancpain a choisi l’or 18 carat pour la platine et les ponts de la Grande Double Sonnerie, un matériau qui non seulement offre un rendu visuel spectaculaire, mais exige également une compétence et une patience exceptionnelles. Comme il se doit pour toute pièce d’exception, la Maison applique ses finitions non seulement sur les faces des composants visibles à travers le cadran ajouré ou le fond saphir, mais également sur les parties habituellement dissimulées

Témoins de l’extraordinaire savoir-faire artisanal pratiqué dans son atelier dédié au Brassus, 135 angles rentrants parfaitement nets ont été réalisés sur les composants du mouvement. Les connaisseurs avertis savent que de tels angles ne peuvent être créés avec des outils électriques. Ils scrutent donc attentivement les finitions du mouvement à la recherche de cette signature, véritable gage du plus haut niveau de décoration traditionnelle de haute horlogerie réalisée à la main.

Les horlogers

Pour un horloger, le monde se réduit à des dimensions microscopiques… Pour Romain et Yoann, les deux horlogers qui ont donné vie à la Grande Double Sonnerie, cette description n’a été qu’en partie vraie. Tous deux sont chez Blancpain depuis plus de dix ans et ont consacré une grande partie de leur carrière aux répétitions minutes. Mais l’assemblage des plus de 1 000 composants de la Grande Double Sonnerie a considérablement élargi leur univers.

Dans une répétition minute, une grande souplesse existe quant aux tons et au tempo. Il suffit que le son soit raisonnablement agréable et régulier. La Grande Sonnerie, elle, s’en distingue radicalement, car ses deux mélodies exigent des notes d’une justesse absolue et une précision de tempo sans précédent. De plus, contrairement aux autres grandes complications, la construction du mouvement se révélait d’une complexité redoutable, tous ses éléments étant entièrement intégrés sur une seule platine.

Chaque montre représente aujourd’hui près de douze mois de travail, assemblée individuellement du début à la fin, par Romain ou Yoann. Lorsqu’un horloger achève sa pièce, survient un bref instant de satisfaction intime et de récompense pour ces longs mois d’effort : Romain ou Yoann grave à la main sa signature au revers de la plaque en or Blancpain, puis la fixe sur le mouvement qu’il a lui-même réalisé.

La Grande Double Sonnerie est une production limitée à deux pièces par an.

Crédits photos : Courtesy of Blancpain