
Un record mondial, un chef d’œuvre d’innovation et de miniaturisation… Voici Les Cabinotiers Solaria, la montre-bracelet la plus compliquée jamais réalisée avec 41 complications. Son nouveau mouvement manufacture compte 5 fonctions astronomiques rares dont une première mondiale.
Les montres à grande complication font partie de l’univers de Vacheron Constantin depuis ses origines. Tout au long de ses 270 ans d’histoire, cette maîtrise technique s’est exprimée avec force dans le registre des indications horaires, musicales, chronographiques et astronomiques, comme dans l’art de les combiner.
41 complications horlogères, 5 fonctions astronomiques rares dont une première mondiale, 1 répétition minutes Westminster innovante, 13 demandes de brevets déposées, 8 ans de développement, 1 521 composants… La montre double face Les Cabinotiers Solaria Ultra Grande Complication – La Première s’inscrit dans cette longue tradition de montres dédiées aux particularités du système solaire et à la fascination qu’elles exercent.
Trois lectures du temps
Pour tenir compte des différentes notions liées au décompte du temps, la Calibre 3655 a d’abord été conçu de manière à pouvoir afficher les temps civil, solaire et sidéral avec un train de rouage propre à chacun d’entre eux.
Le premier train de rouage est dédié au temps civil de 24 heures, soit le temps légal calé sur le Temps Atomique International. Celui-ci est indiqué par les deux aiguilles centrales des heures et des minutes, complété par l’affichage de l’heure universelle et d’un second fuseau horaire.
Le deuxième train de rouage est dédié au temps sidéral. Celui-ci s’affiche au verso de la montre grâce au disque saphir des heures en rotation face à l’échelle fixe des minutes. En prenant comme point de référence une étoile fixe de la voûte céleste, le temps que met la Terre à effectuer un tour complet de 360°, ou jour sidéral, est d’exactement de 23 heures, 56 minutes et 4 secondes. Comme la Terre effectue une rotation sur elle-même ainsi qu’une révolution autour du soleil, il lui faut environ quatre minutes de moins qu’un jour civil pour retrouver son point d’origine par rapport à l’étoile donnée.
Le troisième train de rouage est dévolu à l’affichage du temps solaire. Comme la course de la Terre autour du Soleil décrit une trajectoire non pas circulaire mais elliptique et comme l’axe de la Terre est incliné à 23,4° par rapport au plan de son orbite, la durée entre deux passages du Soleil au zénith n’est pas la même tout au long de l’année. Cette différence entre le jour solaire et le jour civil de 24 heures, varie de -16 à +14 minutes selon les époques de l’année pour ne coïncider que quatre fois sur douze mois, aux équinoxes et solstices. Ce différentiel, appelé équation du temps, prend place sur le compteur à 6 heures placé côté recto de la montre.
Complications astronomiques rares
La montre Les Cabinotiers Solaria offre une combinaison inédite de cinq fonctions astronomiques innovantes dont une première mondiale : la position du Soleil, la hauteur du Soleil, la culmination du Soleil, la déclinaison du Soleil et le repérage temporel d’objets célestes, une première mondiale.
Située en périphérie du cadran, une indication donne la position du soleil dans le ciel lorsque la montre est correctement orientée en fonction des points cardinaux. Affichée sous la forme d’un petit rond jaune sérigraphié, elle est positionnée sur un disque saphir rotatif superposé à celui affichant à la fois les lever et coucher du soleil ainsi que la durée du jour. Deuxième complication, la hauteur du Soleil est exprimée par aiguille en degrés d’angle oscillant entre 20° et 68° sur le même compteur que l’équation du temps à 6 heures.
Toujours sur ce même compteur à 6 heures, prend place une troisième complication astronomique : la culmination du Soleil. Celle-ci se réfère à l’heure où le Soleil atteint le point le plus élevé de sa trajectoire dans le ciel. Souvent confondu avec le zénith, la culmination dépend de la longitude de l’observateur. À ce moment précis, on parle de midi solaire, à mi-chemin entre l’aube et le crépuscule.
Indication ingénieuse, la déclinaison du Soleil correspond à l’angle entre le plan équatorial terrestre et une ligne fictive reliant le Soleil à la Terre. Cette déclinaison du Soleil varie selon les saisons. Dans l’hémisphère nord, elle passe graduellement de -23,4° au solstice d’hiver à +23,4° au solstice d’été, soit une valeur correspondant à l’inclinaison de la Terre. Nulle aux équinoxes, cette déclinaison solaire s’affiche par aiguille vis-à-vis d’une représentation tridimensionnelle en or du Soleil intégré au compteur à 6 heures.
Ce même compteur à 6 heures, dédié aux particularités de la course du Soleil, est également équipé d’un disque rotatif affichant les 13 constellations astronomiques du zodiaque ainsi que les saisons, solstices et équinoxes.
Le repérage temporel d’objets célestes
Outre les complications liées à la course du Soleil, cette extraordinaire création horlogère intègre une cinquième fonction astronomique. Cette nouvelle complication, une première mondiale, combine le chronographe à rattrapante avec la représentation de la voute céleste permettant de mesurer le temps que prendra une constellation ou un astre donné pour apparaitre au centre du champ de vision du porteur.
Les indications du chronographe s’affichent au dos de la montre, avec un compteur 60 minutes situé à 12 heures et une graduation périphérique des secondes. Les deux aiguilles du chronographe à rattrapante sont positionnées au centre du cadran qui affiche une représentation de la voûte céleste.
Sur un petit disque rotatif au centre du cadran, coaxial aux aiguilles du chronographe, un triangle vert indique le temps restant avant qu’une étoile sélectionnée n’apparaisse dans le champ de vision de l’observateur. À ce moment, sur la voûte céleste, l’étoile sélectionnée se positionnera en face de l’index vert de référence, marqué sur l’ellipse gris foncé du disque en saphir affichant le mouvement des étoiles.
Cette même glace saphir rotative du fond de boîte est ainsi marquée d’un cercle gris foncé représentant l’équateur céleste et d’un cercle jaune pour l’écliptique. Le mouvement des constellations s’affiche en temps réel dans le champ de vision de l’observateur par contraste entre la partie claire et ombrée de la glace.
Pour faire fonctionner cette complication, l’utilisateur sélectionne visuellement une étoile donnée sur la carte céleste et active la fonction du chronographe à rattrapante. Lorsque le chronographe atteint le repère vert de référence, il stoppe la première aiguille et laisse la seconde continuer sa course. Lorsque cette deuxième aiguille atteint la position de l’étoile choisie, il stoppe la seconde aiguille. Le temps qui doit s’écouler avant que l’utilisateur voie l’étoile choisie dans le ciel est indiqué en heures par le triangle vert sur le petit compteur au centre du cadran. L’indication périphérique du mois marquée sur la glace arrière permet au porteur d’ajuster la voûte céleste en fonction de la position de la Terre sur son orbite autour du Soleil.
Calendrier perpétuel, phases de Lune et mesure des marées
Sur la montre Les Cabinotiers Solaria, les fonctions astronomiques sont complétées par un calendrier perpétuel grégorien. Celui-ci s’affiche au recto sur un compteur à guichets à 12 heures donnant l’indication des jours, date et mois, avec l’année bissextile dans une petite fenêtre à droite du compteur. Ces indications sont complétées par une datation numérique conforme à la norme ISO 8601, avec l’année à quatre chiffres au centre du compteur, le jour de la semaine dans un petit guichet à 11 heures et le numéro de la semaine, de 1 à 52, indiqué par aiguille en périphérie de ce même compteur.
Sur le compteur à 9 heures, les phases de Lune astronomiques et l’âge de la Lune sont actionnés par un train de rouage conçu pour une précision sans correction en 122 ans. Le cycle lunaire est complété par un maréoscope qui précise en outre, les périodes de vives-eaux et de mortes-eaux : deux phénomènes astronomiques qui influencent deux fois par mois l’amplitude des marées.
Indication Horaire, GMT et heure universelle
Les indications horaires reflètent, elles aussi, la quête de perfection propre à Vacheron Constantin. À l’affichage central des heures et minutes par aiguilles s’ajoutent celles d’un second fuseau horaire sur 24 heures avec indication jour/nuit à 3 heures. Ce mécanisme se double d’une heure universelle au travers d’un disque rotatif porteur du nom des villes représentatives des 24 fuseaux horaires. L’ajustement par incrément d’une heure ou d’une ville se fait par un seul correcteur placé dans la carrure.
Le mécanisme de sonnerie
Le mécanisme de répétition minutes Westminster est intégré au mouvement de base, tout comme le chronographe et le régulateur à tourbillon. Pour ce faire, Vacheron Constantin a du résoudre deux défis. Le premier consistait à intégrer ce mécanisme sans compromettre la finesse du calibre. Le second tenait à la sonorité de la répétition en sachent que plus un boîtier est « encombré », moins il sert de caisse de résonance.
Fruit de recherches approfondies, les timbres, fixés à la carrure, ont été façonnés avec une section rectangulaire afin de gagner en rigidité sur le plan horizontal. Cette option permet d’éviter qu’ils ne s’entrechoquent au porté de la montre tout en optimisant la résonance. Cette solution devait toutefois être complété par un développement parallèle apporté aux marteaux. Dotés d’une nouvelle forme particulièrement compacte, ces marteaux ont été forgés en acier avec un ajout d’or, pour trois d’entre eux, afin d’en augmenter le moment d’inertie.
Miniaturisation et finitions
L’impératif de miniaturisation a présidé à la conception du Calibre 3655, réalisé en deux parties connectées. Le mouvement de base réunit les fonctions horaires, chronographiques et de sonnerie, tandis qu’une plaque additionnelle sert à l’affichage des indications astronomiques. Vu le nombre de complications intégrées au mouvement, l’assemblage des deux parties du calibre représentait un véritable défi. Pour y répondre, Vacheron Constantin a imaginé et réalisé un ingénieux système de type « plug and play » qui assure une connexion précise des fonctions garantissant une parfaite synchronisation.
Autre défi majeur, l’intégration du Calibre 3655 et de ses 1 521 composants dans un boîtier aux dimensions raisonnables. La Maison a réalisé la prouesse de loger 41 complications dans un boîtier de 45 mm de diamètre pour une épaisseur de seulement 14,99 mm. Cet élégant boîtier en or gris poli intègre harmonieusement huit correcteurs, deux boutons-poussoirs, deux sélecteurs et une targette de répétition minutes. Quant à la liste des finitions, elle est impressionnante : anglage, brouillage, cerclage, grainage, poli miroir, poli mat, sablage, satinage et soleillage.